juridique

La traduction juridique est au centre des activités modernes vu le développement des relations et des affaires sur l’échelle mondiale d’où la croissance du nombre de partenariats et de collaborations internationaux. Par conséquent, la souscription de conventions, d’accords et de contrats de tout type est inévitable. Comment peut-on alors produire un texte correctement traduit sans toucher aux nuances de sens et de lois applicables dans ces différents pays ?

Avant de traduire :

La transmission de documents juridiques dans une variété de langues étrangères requiert connaissances terminologiques et juridiques, recherches minutieuses dans les nuances de sens et expertise rédactionnelle redoutable. C’est uniquement de cette manière que l’on puisse produire un texte exactement fondé, facilement compréhensible et notamment conforme aux lois réglementaires du pays concerné. En effet, afin de réussir parfaitement cette mission, il convient de s’interroger s’il fallait choisir un traducteur qualifié et capable de gérer au mieux les contraintes d’ordre linguistique, un juriste naturellement le plus apte à déchiffrer les clauses d’un texte de droit, ou tout simplement une personne à double formation !

Une multitude de compétences :

Lorsqu’il s’agit de traduire, les compétences linguistiques sont les premières à entrer en jeu, car il s’avère impossible à un juriste compétent de reformuler correctement le contenu d’un document juridique sans être formé à la traduction et à la langue source et cible dans lesquelles le projet est censé être réalisé. Toutefois, un traducteur dans le domaine juridique a pour principal outil ses connaissances approfondies, et dans les langues, et dans le lexique approprié de son domaine d’expertise.

La traduction devient désormais le résultat de l’application de l’ensemble de ce savoir-faire comme c’est le cas pour le secteur sportif, commercial ou médical. En outre, le discours juridique en lui-même ne peut exister qu’à travers l’exactitude de la langue et le choix idéal d’un vocabulaire approprié. C’est ainsi que l’intervention d’un linguiste est incontournable pour réussir un projet de traduction, en particulier dans un secteur étroitement lié à la langue.

Le texte juridique :

Bien que le document juridique (contrat de travail ou de mariage, accord de sous-traitance ou de franchise, acte législatif ou de naissance, convention, procès, etc.) soit précis, parfaitement structuré et exempt d’erreur, il demeure pourtant difficile à comprendre, notamment lors du passage d’une langue à une autre. Et c’est exactement pour cela qu’on remarque souvent des imperfections au niveau du sens et des structures dans un texte d’arrivée traduit par une personne non qualifiée, à citer à titre d’exemple :

  • L’utilisation des faux amis entre deux langues qui se ressemblent.
  • La traduction mot à mot.
  • Le contresens.
  • L’emploi abusif de termes génériques et de l’anglicisme.
  • Les fausses appellations d’institutions juridiques et de lois qui n’existent pas parfois dans le système juridique du pays ciblé par le projet de traduction.

Ainsi, c’est la nature même d’un texte juridique qui rend la traduction rien qu’une véritable mission de professionnel !

Caractéristiques du texte juridique :

Il est convenu de savoir dans ce cas que, comme le droit est une branche particulière, la traduction dans le secteur du droit est une discipline académique distincte des autres spécialisations de traduction. En effet, le texte juridique est un contenu typique qui dispose de ses propres caractéristiques lexicales, stylistiques, syntaxiques, sémantiques et typographiques. Pour ce faire, les mêmes expressions qui peuvent figurer dans un texte juridique peuvent être facilement traduites lorsqu’elles sont employées dans un contexte général. Mais, dès qu’elles appartiennent à un domaine aussi spécialisé tel que le domaine juridique, elles requièrent plus de minutie pour être correctement traduites et facilement compréhensibles par le lecteur ciblé.

La traduction de contrats :

Traduire un contrat, de quelque type que ce soit, est avant tout garantir un texte d’arrivé fidèlement transmis dans la langue d’arrivée via un vocabulaire technique de pointe. Dans le cas contraire, la moindre erreur est susceptible de provoquer une difformité importante dans le texte intégral et d’en modifier le sens. De plus, la localisation d’un « texte de loi » sans la maîtrise des termes et des structures juridiques de base est une cause suffisante pour l’échec du projet de traduction dans n’importe quelle langue.

Qui peut traduire un contrat ?

Si vous avez tenté de traduire vous-même votre document contractuel et que vous n’êtes pas satisfait par le résultat définitif, c’est que vous avez certainement besoin d’une personne habilitée à cette mission. En effet, le recours à un traducteur réellement qualifié dans ce secteur est une garantie de respect du contenu du contrat, de conformité avec les lois locales du pays ciblé et surtout, de confidentialité totale assurée par la mise en place d’un gage de non-divulgation d’informations personnelles.

En outre, quoique certaines contraintes puissent toujours rencontrer le traducteur pendant son projet de traduction comme l’absence d’un équivalent juridique dans le système étranger ou la présence d’une signification différente du même terme en passant d’une langue à une autre, le contrat finalement livré doit répondre à des critères de qualité supérieure, à savoir :

  • L’équivalence dans le fond et la forme
  • L’homogénéité du contenu
  • La simplicité et l’exactitude des structures
  • La fidélité absolue au texte d’origine
  • Une mise en page appropriée à la nature du document formel traduit.

Traduire dans la paire de langues anglais-français :

Traduire est par définition le fait de transmettre simplement un mot de la langue source vers la langue cible. Or, ce n’est pas toujours le cas, car pour obtenir un texte bien structuré, exact et fidèle à celui d’origine, c’est tout un contexte qui doit être reproduit avec toutes les nuances de la langue d’arrivée. Pour exemple, rien n’est plus pertinent qu’un document juridique traduit dans la paire de langues français-anglais. On marque souvent la présence d’erreurs flagrantes qui rendent indispensable le recours à des traducteurs professionnels qui sauront trouver « les équivalences » entre le droit français et le Common-Law anglo-saxon. Ensuite, un document juridique soigneusement traduit doit également respecter toute la culture juridique du pays concerné afin que la version finalement obtenue y soit utilisée sans contraintes.

Les équivalences dans les langues :

Afin de passer d’un terme juridique en langue française vers le terme qui coïncide le mieux en langue anglaise, ce n’est pas surtout le mot qui compte, mais c’est le système juridique de chaque pays. Traduire un document de loi d’une langue à une autre, c’est donc traduire d’un droit à un autre, avec toutes les contraintes particulières que chaque vocabulaire puisse porter. La langue anglaise est une langue qui dispose de ses propres spécificités, et cela reste vrai pour le droit anglais qui dispose de sa propre terminologie par rapport aux autres systèmes juridiques, notons à titre d’exemple :

Common-Law, consideration, corporation, equity, chipment, trust, claim, etc. En effet, le mot « droit » porte, lui seul, plusieurs définitions au sein de la même langue : right (droit), law (loi), duty (obligation), title (titre). Pour mieux comprendre, merci de consulter le tableau ci-dessous.

Les outils d’appui à la traduction :

Pour s’échapper à d’éventuels « risques de changement » entre la langue de départ et celle d’arrivée lors de la localisation d’un document juridique, il convient à un traducteur professionnel d’avoir recours aux différents outils d’appui à la traduction. Associés à ses compétences linguistiques et techniques de pointe, ces derniers peuvent accélérer le projet de traduction et perfectionner le résultat finalement obtenu. Parmi ces outils, on peut distinguer :

  • Les textes et les extraits de lois étrangères.
  • Les sites de traduction bilingues les plus fiables
  • Les dictionnaires (unilingues et bilingues).
  • Les mémoires de traduction
  • Les thésaurus juridiques.
  • Les lexiques, les contrats et les formulaires types.

Cette documentation est en mesure d’assurer une masse importante d’informations et de terminologie propres à la langue, la législation et la culture du pays destinataire. La recherche des documents appropriés et le choix des sources terminologiques propres à son domaine d’intervention présentent une étape fondamentale qui précède la réalisation avec succès de chaque projet de traduction.

Exemples de dictionnaires juridiques en ligne :

En fouillant sur Internet, vous allez certainement rencontrer un grand nombre de dictionnaires servant d’instruments de traduction rapides et commodes à l’utilisation. Attention, ils ne sont pas tous fiables, car certains peuvent contribuer à l’imperfection totale de la version traduite et en dériver complètement le sens. Pour ainsi, nous avons sélectionné pour vous quelques liens utiles qui vous orientent vers les dictionnaires juridiques en ligne que nous jugeons les plus fiables parmi beaucoup d’autres, bien évidemment.

  • mijnwoordenboek.nl

Ce dictionnaire juridique multilingue vous permet d’insérer le mot ou l’expression que vous désirez traduire. Il suffit de choisir la paire de langues dans laquelle vous voulez effectuer la traduction. Et afin d’enrichir votre recherche, vous trouvez, outre les différents synonymes, des exemples de phrases contenant le mot que vous avez mentionné, également traduites dans la combinaison linguistique que vous ciblez. C’est à vous alors de trouver le contexte le plus proche de celui de votre document.

  • droit.pratique.fr/dictionnaire_juridique.php

Il s’agit d’un dictionnaire unilingue rédigé par les professionnels du droit. Il contient plus de 650 mots qui vous sont expliqués afin de mieux comprendre les particularités de la loi française. Pour chercher la définition d’un mot, il suffit de le saisir dans la zone appropriée ou choisir sa première lettre parmi l’alphabet présenté directement sur le site. Ce que vous obtenez comme résultat de votre recherche est la définition complète du terme (ou expression), ainsi que celle de ses cooccurrences. Exemple : contrat/avant-contrat/contrat aléatoire/contrat de réservation/contrat-cadre, etc.

  • dictionnaire-juridique.com

Un dictionnaire du droit privé français qui vous permet de trouver les synonymes de mots et d’expressions d’ordre juridique. En vous connectant à ce site, vous pouvez également avoir accès à la liste de définition classée par ordre alphabétique qui vous oriente vers la définition du terme ciblé dans plusieurs aspects juridiques (le droit de la famille, le droit des biens, le droit maritime, le droit civil, le droit commercial, etc.). De même, vous pouvez découvrir la signification des abréviations que vous rencontrez dans votre texte à traduire.

  • acronymfinder.com

Un dictionnaire d’abréviations et de synonymes en langue anglaise. C’est un outil qui peut vous aider à accélérer votre traduction et que vous pouvez gratuitement télécharger en ligne. Il est facile d’utilisation et très interactif. L’essentiel est de saisir correctement le mot ou l’expression que vous voulez traduire pour trouver toutes les définitions correspondantes, depuis celles dont l’usage est très fréquent aux celles étant rarement employées. Ensuite, en téléchargeant ce dictionnaire, vous pouvez en servir dans d’autres secteurs d’activité comme les sciences, l’économie, la technologie, etc.

Les erreurs à éviter lors de la traduction juridique :

Puisqu’il n’est pas rare de rencontrer un grand nombre d’imperfections autant au niveau du sens qu’au niveau de la structure dans un document juridique traduit, nous tenons à énumérer en ce qui suit quelques erreurs principales souvent accourues lors du projet de traduction, par exemple :

  • La non-correspondance des notions et des termes juridiques.
  • Le choix du mauvais équivalent dans le système juridique ciblé.
  • La traduction mot à mot et sans recherche de sens.
  • L’emploi des faux amis qui peuvent exister dans les deux langues (source et cible).
  • L’usage abusif des termes génériques qui ne reflètent pas la spécificité du jargon juridique propre à la langue d’arrivée.
  • La confusion entre les mots et les expressions entre les différentes langues.
  • La négligence de l’étape de la relecture.

Sur le plan pratique, traduire un document juridique ne peut pas être effectué comme la traduction de tout autre texte moins formel. Des spécificités techniques, terminologiques et culturelles doivent être mises en place en raison de la nature même de ce texte à traduire.

Exemples concrets d’erreurs de traduction dans un texte juridique :

Si vous avez un document contractuel rédigé en langue anglaise et que vous désirez traduire en langue française, alors veillez à suivre nos instructions suivantes, notamment qu’elles concernent des erreurs récurrentes dans les traductions juridiques.

Exemple 1 :

Bon à savoir au début que faire traduire un contrat ne se limite pas à la reprise fidèle de son contenu limité par un nombre exact de mots à traduire. C’est également le fait de faire adapter ce contenu avec les usages propres à la langue ciblée (le français dans notre cas). Ceci exige parfois d’ajouter des expressions et des structures qui assurent la cohérence du texte définitif, comme s’il était à l’origine rédigé en anglais. Examinons la traduction suivante :

La phrase source : « This agreement in made by and between

  1. MR. FRANCOIS, hereinafter referred to as the « Buyer »,

And

MRS. LIUBOV BROVICH hereinafter referred to as the « Seller ». »

La traduction : « Le présent contrat est conclu entre M. FRANÇOIS, ci-après dénommé le Vendeur, d’une part

Et

Mme LIUBOV BROVICH, ci-après dénommée l’Acheteur, d’autre part. »

Selon l’exemple susmentionné, nous remarquons que, pour obtenir un contrat adapté aux usages propres de la langue française, il faut ajouter le couple de mots « d’une part, d’autre part » qui permet d’établir clairement la distinction entre les deux parties contractantes. Mais attention, cet ajout ne doit jamais modifier le sens du contrat original.

Exemple 2 :

Il est convenu également de faire attention aux faux amis, notamment en ce qui concerne les verbes qui se ressemblent entre les deux langues, en particulier « To procure ». Ce verbe est fréquemment traduit en « Procurer », ce qui ne correspond systématiquement pas à tous les cas de figure :

Le procurement department signifie « le service d’achat ».

To procure that correspond à « faire en sorte que/veiller à ce que… »

The parties shall procure that signifie « les parties veilleront à ce que… »

De même, pour l’expression « Terms and conditions » que l’on puisse facilement se tromper à employer comme traduction les « Termes et conditions ». Il est convenu, toutefois, de savoir qu’il ne faut pas simplifier à ce point cette tâche de traduction et de veiller à utiliser plutôt les expressions suivantes : les « conditions générales d’utilisation », les « conditions contractuelles » ou les « modalités contractuelles ».

Exemple 3 :

Les adverbes et les connecteurs logiques doivent être également traduits avec beaucoup de précision, notamment ceux qui sont souvent employés dans les contrats. Notons par exemple, les adverbes « hereto, herein, hereof » qui sont généralement utilisés afin de remplacer un groupe de mots plus long comme « les parties contractantes, le présent accord ou les présentes ». Tout dépendra du contexte dans lequel ces adverbes sont employés, car ils peuvent dans d’autres textes non juridiques, se traduire d’une autre manière.

Finalement, nous tenons à vous conseiller de prendre garde des répétitions dans le texte définitif, car il est conseillé parfois de supprimer quelques mots qui figurent dans le contexte d’origine afin d’assurer la fluidité de votre traduction.

Lexique juridique :

Vous trouverez ci-dessous un tableau pour vous aider à traduire vos textes juridiques de la langue anglaise vers le français.

AnglaisFrançais
Acceptanceaccord, acceptation
Actloi
Actionpoursuite
Addresseedestinataire
affiliatesociété affiliée
Agencycontrat d’intermédiaire
agendaordre du jour
Aggrieved partypartie lésée
AppendixAnnexe
ApplicantDéposant
ApprovedAgrée
Articlealinéa
ArticleArticle
Assign (to)céder, transférer
Assigneecessionnaire
Assignorcédant
Awardsentence

La perfection est une caractéristique requise dans chaque traduction d’ordre formel, notamment la traduction d’un document juridique, de quelque nature que cela soit. Recourir à une analyse terminologique de pointe est désormais insuffisant pour réussir son projet de traduction. Des connaissances juridiques et culturelles doivent être également mises en œuvre afin d’aboutir à un texte final qui transmet fidèlement et exactement le contenu du document juridique d’origine.

La mission d’un traducteur juriste est dans ce cas plus important qu’un traducteur intervenant dans des domaines moins spécialisés. Il faut désormais perfectionner l’art de la recherche des mots ainsi que l’« art de l’équivalence » afin de pouvoir coïncider à chaque texte de loi la version linguistique et juridique qui lui convient dans la langue étrangère choisie.

Finalement, si vous désirez confier la traduction de votre contrat à notre agence, veuillez nous contacter via notre formulaire de devis.

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